La Princesse jaune et autres fantasmes

La Princesse jaune
Opéra-comique en 1 acte
de Camille Saint-Saëns (1872), sur un livret de Louis Gallet
Nuit persane, op.26 bis (extraits)
Cycle de mélodies pour solistes, chœur et orchestre de Camille Saint-Saëns (1891), sur des poèmes d'Armand Renaud
Direction musicale : Philippe Forget
Cheffe de chant : Élisabeth Brusselle
Adaptation, mise en scène, scénographie : Alexandra Lacroix
Assistant à la mise en scène : Sergio Simón
Collaboration à la scénographie : Fanny Laplane
Costumes : Olga Karpinsky
Lumières : Flore Marvaud
Vidéo : Jérémie Bernaert
Léna : Camille Schnoor
Kornélis : François Rougier
La persane pour Nuit Persane : Ambroisine Bré
avec la participation de mères d'enfants du programme OperaKids
Orchestre de l’Opéra de Limoges
Chœur de l’Opéra de Limoges
(Dir. Arlinda Roux Majollari)
Fantasme d’un ailleurs lointain, drogues et hallucinations, désir pour une femme inaccessible, objets convoités… tels sont les thèmes d’un certain orientalisme, né dans le sillage des abus du colonialisme, et présents dans La Princesse jaune et Nuit persane de Camille Saint-Saëns. A ce titre, ces œuvres interpellent. Comment les faire entendre aujourd’hui sans contribuer au réveil d’un imaginaire colonial ? Comment représenter un récit qui décrit la volonté de possession d’une femme racisée ? La réponse d’Alexandra Lacroix, ni pédagogique, ni dans le jugement, sera aussi portée sur scène par la présence de femmes d’aujourd’hui. Qu’éprouvent-elles et que pensons-nous à travers elles de ces fantasmes exotiques ?
Offrant une palette luxuriante, née du rêve et de l’improbable, Saint-Saëns a composé une partition somptueuse.
Plongés dans l’émerveillement que procure un cabinet de curiosité, nous pourrons rêver d’ailleurs et nous laisser emporter par sa musique, conscients de nos biais de regards et de notre héritage.